©Gabrielle Segal
je le savais pourtant
les mots étaient la chair
une chair plus sensible
que la peau qu’on caresse
la peau momentanée
ne fait jamais le poids
face à l’éternité de ce que l’on écrit
je le savais trop bien
il n’y avait d’amour
que dans nos âmes blessées
nous avons tout tenté
pour elles
nous avons voulu croire
que les mots se font chair
et nous l’avons payé
l’écrit ne se vit pas
pouvions-nous l’ignorer
l’air l’eau et la vitesse
ne te donneront jamais
que le temps d’oublier
que nous allons mourir
première sur la ligne
moi oui je vais mourir
tu l’as lu sur ma peau
tu ne l’as pas touchée
comment tu aurais pu
sans que son goût t’abîme
quelle force plus puissante
que celle qui t’anime
aurait pu me sauver
ton courage seul n’aurait pu soutenir
une compagne de course
avec une telle fracture
à l’endroit de son cœur
je le savais trop bien
j’aurais dû demeurer
à la source de l’encre
où mon cœur s’irrigue
et meurt oui sans doute
mais bien plus lentement
©Photo Gabrielle Segal "Gare d’Austerlitz", Août 2022
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J’aime beaucoup cette écriture
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Merci beaucoup, Sylvain. Votre mot me touche.
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Excellent ! Et j’adore la photo !
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Merci beaucoup, Michusa.
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J’ai Lis avec la traduzione del Marcello Comitini. Je connais un peut la langue Francoise. Mais apres 50 ans je ne rappellais Tres peut. Excusez-moi pour l’ecriture!
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L’écriture me convient très bien, j’entends presque votre bel accent ! Merci d’être passé par là.
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Très belle photo, Gabrielle !
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Merci beaucoup, Gilles.
Je vous envoie mes amitiés.
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