tu voudrais l’entendre
te dire
ce que tu te dis à toi-même souvent
comme dit d’une autre voix
comme dit dans le noir
comme enfant
qui a cessé de geindre pour dire
tu voudrais
sur la route le soleil éclaté
et l’œil qui va s’y blesser
et la plaie qui t’aveugle
un moment seulement
Je te vois à nouveau
entière et pour toujours
tu voudrais sur les draps
le rire morcelé
et vos lèvres exprès
qui vont s’y couper
plus tard
se laveraient
à l’eau saline
de l’une et de l’autre
tu voudrais dire des idioties
l’oiseau dans l’âme de la poétesse
a-t-il meilleure ou pire vie
que l’oiseau céleste
a-t-il plus grand espace
Illustration du texte : Baya, "Sans titre", 1964, gouache sur papier, 100 x 150 cm. ©Baya
J’aime ce poème qui a ses secrets et l’espace de l’oiseau qui l’écrit
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Mais alors, vous répondez a ma question, Alan.
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Bel accord aussi entre la peinture de Baya et la poésie
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