Elle
avant de S’Endormir
Écrit
sur sable de l’estran
des pensées effaçables
par la seule nature
empreintes de pattes et mots
forment phrases indivines
comme plaies indolores
ouvertes par Son Esprit
que comblera
bientôt
la salive nacrée
des vagues déferlantes
d’une marée remontante
Elle
Écrit
ici vient
comme vient le souvenir de quelqu’une
que j’ai vu morte
ici paraît
d’abord en Moi
palpe Ma Peau de l’intérieur
donne des coups légers
puis des coups plus forts
puis des coups qui Me blessent
jusqu’à percer un jour
ici l’emprunte
pour disparaître en lui-même
dans sable que Je Piétine
dans océan qui se retire
et demeure là
à la limite du proche
et du lointain
et de la Portée de Ma Vue
et de la vue de quelques unes
se montrant ici seulement
dans le presque obscur
chasseuses d’oiseaux marins
toute parées de leurs plumages
de leurs os
repues de leurs chairs
portant à la ceinture
squelette d’une tête aviaire
avec maxillaire supérieur
aiguisé pour faire arme
elles égorgent d’autres oiseaux
en poussant des cris
d’affreuse douleur
en gardant leurs yeux clos
jusqu’à l’heure du bain
d’absolution
de la marée forte
duquel elles émergent
affamées
plus encore
©Encre sur papier de Corinne Freygefond . Sans titre # 7, 202 1.
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Que de métaphores, Aviaires et océaniques, pour dire la vie en retrait…
Le mouvement c’est la Vie, l’immobilité c’est…, dirait le sinistre et sulfureux Paul Morand!!!
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Je me satisfais des trois points. Il n’est pas besoin de nommer l’ineductable.
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Valeur sûre pour conjuguer et vivre pile dans l’instant, effectivement,
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