Faire ce voyage dont nul n'a rêvé Ni père ni mère Le faire comme prisonnier Observant sous l'arbre de la cour les espoirs qui entrent dans le fruit mort Lentement lentement Pour se donner le temps de désirer Cette chair amochée dont ils vont se repaître Le faire comme putain Qui parcourt à l'allée le chemin du retour Au retour le chemin de l'allée Du pareil au même Oui et non Il s'en trouve toujours pour dire ça Oui et non Oui et non Et ça annule absolument tout Bien qu'au départ ça ne soit pas l'idée Au départ il n'y a pas d'idée Pas la moindre Le faire seul et puis accompagné Et seul de nouveau Et puis accompagné par soi-même On pourrait se dire Enfin ! Mais ça n'est pas ce qu'on fait On se dit Dommage ou Hélas ou Tant pis Et il se peut qu'on rie De notre propre voix Pourtant triste à pleurer À ce moment précis Où la mélancolie nous fait sa demande Dommage On se dit encore Un mariage de raison Je m'attendais à… Quel est ce mot aussi creux qu'une conque Je m'attendais à mieux Faire ce voyage dont nul n'a rêvé Ni père ni mère Ni diable ni dieu Ni philosophe ni poète Ni même le chevalier à la triste figure Le faire en rêvant tout le temps Tout-le-temps Avec en fond le bruit De l'horizon qui remballe Sa ligne d'arrivée ou de départ Du pareil au même Oui et non Oui et non
La solitude, c’est bien le sort de chacun, on naît et on meurt seul, entre les deux finalement reste l’illusion.
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Une illusion sans laquelle le malheur nous semblerait plus grand, si c’est possible.
Belle soirée, Almanito.
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J’aime cet horizon qui remballe sa ligne d’arrivée…
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Moi aussi,je l’aime bien.
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L’horizon sans fin, pourquoi pas mais ‘Io non credo ne ai dogmi ne alle bandiere » (Corto Maltese – Favola di Venezia) ».
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Très bouleversant !
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Si comme on dit maintenant » c’est pas faux ! » Donc c’est vrai.
Ou se rappeler notre clarinettiste improbable : Marcel Zanini : « ou c’est oui ou c’est non » et nous on veut d’où l’inanité du « oui et non » bien sûr…
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Je préfère me rappeler Marcel Zanini !
Belle journée à vous Denis et merci davoir remis dans ma mémoire cet olibrius magnifique.
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