Une histoire de traces. Comme dans une forêt blanche.
L’immaculé du temps et tout le bleu de l’ombre au beau milieu du jour.*
tu es partie
à chacun de tes pas réflectifs
la matière-miroir de ta peau
a imprimé en toi part de toute chose
gestes animalesques de tout être
course
nage
vol
mouvements disant mieux que paroles
ça tu l’aurais juré
l’involontaire suicide
closant tes amours saccagées
tu es restée
la matière-miroir de ta peau a masqué ton visage
avec figures anciennes
et figures de passage
aimantes ou non
tu n’as pas su le dire
tu n’as pas su aller
le temps ?
il t’a aimée
il t’a aimée
et puis tu l’as déçu
*Caroline Dufour
Là devant nos yeux
La force déversée
D'une pluie cinglante qui ne s'arrêtera plus
Qui refuse de mourir
Ou qui ne le peut pas
Qui ne le peut plus
Comme si le mouvement
Inlassablement répété
De ses éléments
Nés à distance infinie de nos esprits
S’évertuait à marteler le lieu de notre présent
Dont on se moque bien
Préférant depuis toujours et pour toujours
Regarder loin devant regarder loin derrière
Revenant dans le jour seulement
Pour y laisser notre dépouille