
A chaque pas me voûter un peu plus et sentir la cathédrale s’étendre en moi, comment écrire. J’éprouve les mots dépouillés dont les lettres me prennent en traître et je les touche du doigt, elles sont moites, c’est un pousse au crime. Mon cœur est un sac tombé sur le tapis livide de ses pas que j’épie en pizzicato, cinquième corde d’un quatuor baroque, comment décrire. Tout planter quand l’air est tiède et les cendres noires, sa main que je convoite, le vent s’attaque à ma tempête et balaie son visage. Un soupir a défait les draps du ciel, dévoilé.
« Courir écrire et crier » Le site D’Isabelle Daude