
Quand on passe des heures et des heures avec une créature imaginaire, ou ayant autrefois vécu, ce n’est plus seulement l’intelligence qui la conçoit, c’est l’émotion et l’affection qui entrent en jeu. Il s’agit d’une lente ascèse, on fait taire complètement sa propre pensée ; on écoute une voix : qu’est-ce que cet individu a à me dire, à m’apprendre ? Et quand on l’entend bien, il ne nous quitte plus.