une ombre faussement douce
La défait de Son Poids
La laisse comme Nue
comme Mouillée
au centre d’une eau sèche
dans laquelle Elle S’Ébat
en mouvements incessants
de bras et de jambes
sans Avancer jamais
sans Se Noyer non plus
Parée en toute fin
c’est-à-dire au réveil
de bijoux méphitiques
colliers de goémon noir
bracelets de viscères
et chapelet d’yeux cuits
qui les uns et les autres
font odeur des siècles
Je Voudrais que vérité du monde fasse poésie
Je Voudrais que Ma Langue de poésie fasse poèmes
Je Voudrais que Ma main n'ait qu'à les ramasser
pour Toi Haute sur la plus haute
Je Voudrais mentir
Je Voudrais de beauté poétique faire beauté humaine
seulement
Elle
Dit
quand le fruit est si haut
qu'ils ne peuvent l'atteindre
abattons l'arbre ils crient
après qu'ils l'ont fait
il ne s'en trouve aucun
pour cueillir le fruit