© Gabrielle Segal
ce n'est plus de la pluie
ce n'est plus du vent
il y a une peau entre
la pluie et le vent
avant elle
je ne pouvais rien contre tout
ce qui me poussait dans le dos
je peux rester sur l'île
je peux rester
je peux la traverser
la quitter pour la voir de loin
la voir mieux
l'entendre m'attendre
la vouloir qui me prend
toute entière
la vouloir qui me jette
sur la terre fermée
et me laisse jalouse
de ceux-là qui la traversent
ignorant qu'elle est lèvres et langue
ignorant qu'elle me rapporte
sans discontinuer
les mots qui dévalent sur elle
des contre-hauts
comme pluie poussée par un vent lent
les mots lents
désirés comme pépite dans une batée
puis rejetés à la Loire
pour que la joie vienne encore
et que la fin perde de sa superbe
reste ce qui doit rester
ce qui part et demeure
dans un même mouvement
Photo Gabrielle Segal "Nantes, novembre 2022" ©Gabrielle Segal
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Mots lents…dans un poème haletant
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Merci Joël. La lenteur, peut-être ralentit la folie de ce monde.
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J’adore.
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et d’y être
dessus nos îles à cheval
…
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Nos chevaux de pluie ou de neige.
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