©Batia Lishansky
je te le dis
c’est d’être
encore tendue
par la main absentée
c’est cela
cette attente
toute peau dehors
toutes larmes séchant
au soleil de la nuit
c’est cela sur la peau
le pas vif du désir
comme battant le pavé
sombre et luisant
du quai
je te le dis
l’algue noueuse
tire vers le fond
seulement les mortels
il faut plonger pour savoir
aussi
s’il n’y avait pas de vent
il n’y aurait pas de mots
je te le dis
à toi qui a plongé
Batia Lishansky, "Movement", 1950, dessin au fusain. ©Rachel Yanait Ben Zvi album, Yad Ben Zvi archives.
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Vous ici, à quai, j’entends d’ici le ferry s’annoncer.
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Oui moi aussi, je l’entends. J’entends ce bruit, là.
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Mes poupoutements sincères et distingués.
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Je les accepte volontiers.
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et l’eau
dans le souffle des mots
pareil au vent de mer
et d’aller et venir
pour y mouiller nos corps
jusqu’aux confins de l’âme
…
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Vous lire ici… J’en suis heureuse.
Merci.
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Ce poème est beau, parlant, sobre et direct. Le dessin, on dirait la tête du jeune Arthur Rimbaud.
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Merci beaucoup, Daniel. Oui vous avez raison pour le dessin, c’est le portrait craché de Rimbaud. Je ne l’avais pas vu.
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