Carnet d’écriture, 17 juin 2022

Écrire, c’est aller. Aller ici, là. Aller bien, mal. C’est marcher. Marcher vers, marcher un peu, longtemps. Aussi, marcher loin de ce qui s’écrit. Accomplir cette impossibilité. S’éloigner de ce qui s’écrit. Rester fixe, avant, après. Mais ça n’arrive jamais. Avant, après, ça n’existe pas. Quand tu écris, tout se situe pendant. Tout est mobile. Tu vas toujours. Bien, mal, ici ou là. États, lieux. Tu traverses, tu arpentes. La fatigue, souvent. Les organes, les membres. La tête. Tu songes à un repos bien mérité. Tu dis, ma tête, ma pauvre tête. Mais tu vas toujours. Où vas-tu ? Comment vas-tu ? En vérité, tu ne peux pas le savoir. Oui, tu peux, mais tu ne veux pas le savoir. Il ne faut pas. Pour aller, il ne faut pas. Pour aller. Pour marcher. Pour écrire. 

17 commentaires sur “Carnet d’écriture, 17 juin 2022

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  1. RAISONS D’ÉCRIRE

    S’autoportraiturer
    Se déplacer D’un moi au je
    Se prendre au jeu
    Laisser entrer l’autre monsieur l’autre madame
    Fraternité Sororité

    D’un moi au nous
    Des mots qui nouent
    Ce que l’on croyait Indicible
    Impossible à dévoiler

    Raisons d’écrire
    Sur une carte Un bout d’papier
    D’écran d’clavier

    Raisons d’écrire en boucle d’éternité

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      1. Je vous fais cette confidence, chère Gabrielle : nous ne sommes jamais seuls, mais très peu le réalisent. Toujours est-il que la relation avec l’autre est authentique. Tout le reste est quelque chose qui ressemble à de la communication…
        Je vous envoie toute la Lumière possible. Paix et salutations.

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