© Ruth Francken
Tout ce que l’on tait
qui respire mal
d’avoir si peu d’air
tout ce que l’on regarde
sans les yeux
qui attend
que l’on cesse d’écrire
que le feu prenne
dans la chambre d’écriture
que ça brûle
que ça brûle
tout ce temps de silence illusoire
toutes ces pensées passées
qui se font chaque jour
une tête de nouvelles venues
tout ce que l’on tait
ça hurle tout de même
en déchirant la chair
au vrai ça veut de l’air
beaucoup d’air
plus que pour un seul corps
de l’air qui consume les cris
vite
très vite
en une seule seconde
…
ah le crépitement
de la guérison
Ruth Francken , "La petite souche", 1957, huile sur toile. © Collection particulière.
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