ce qui existe
ce que l’on peut toucher
du bout des doigts
ce n’est pas là
devant nos yeux
ce que l’on est
ce qui est vrai
ce que l’on désire
tout est à l’intérieur
dans l’organe de l’attente
– ce n’est pas le cœur
qui n’est que cave qui s’inonde –
quel nom lui donner
et pourquoi vouloir le nommer
il ne vit pas longtemps
ou alors trop longtemps
le nommer
ne sert donc à rien
on n’en parlera jamais
à voix haute
on ne dira jamais
c’est ici
en le montrant du doigt
on ne peut le situer
aussi justement
cet organe c’est le corps
l’être dans son entier
et on ne fait pas ça
dire
en accompagnant la voix
d’un grand geste circulaire
c’est ici que j’ai mal
© Else Meidner, "Nu féminin", 1950, fusain, aquarelle. © Archives Ludwig Meidner, Musée Juif de la ville de Francfort.
merci…
pour ces mots-gestes
circulaires…
J’aimeAimé par 1 personne
Les mots-gestes circulaires, c’est tellement beau, merci. Du poème nait la poésie.
Merci, Caroline.
J’aimeAimé par 1 personne
Ou « l’effaible » des forts. Fort texte que je ne connaissais pas. Merci.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui, « l’effaible » des forts, j’aime bien.
J’aimeAimé par 1 personne
Je me rejouis de vos regards sur l’être et le sentiment. Merci pour vos mots assemblés qui papotent en moi comme un teatime dans un jardin d’hiver.
J’aimeAimé par 1 personne