Tu échoues à échouer. Ta main toujours s’impatiente. Elle a ce travail à faire. Ta main gauche. Ta tête toujours fourmille de ces insectes noirs qui descendent jusqu’à elle. Rends-toi ridicule, passe pour une girouette. Tant pis. Tu ne peux y échapper. Et ce n’est pas grave. Cet endroit d’enfermement n’a pas de mur, pas de porte. Tu n’as pas à t’en échapper. C’est ton endroit. Ton en-droit. Tout le reste, oui peut-être une prison. Mais le reste, qu’est-ce que c’est quand tu écris ? Rien. Rien qui étrangle ou oppresse. Rien qui surveille. Quand tu écris, tu vis.
Tu échoues à échouer. Ça te brûle, ça te tord le ventre. C’est un désir puissant. Passe pour une girouette, tant pis. Une a raison. Écris ! Va écrire. Ce n’est pas un coup à parer. Ta main le sait. Sa voix brutale, c’est une caresse. Des dates pointées sur le calendrier. Sur chaque page du calendrier. Va écrire !
Tu es de l’océan. Tu iras et tu viendras invariablement. Au gré du temps. Les vagues douces ou cinglantes.
Tu échoues à échouer. Depuis toujours. Il y a une constance dans cette inconstance. Un message. Seulement, ce qui s’écrit en toi malgré toi, tu ne l’as jamais entendu. Aujourd’hui, tu écoutes.
Passe pour une girouette, tant pis.
Tu écoutes.
Tu penses à Mandela, bien sûr. Un simple nom offert à ton esprit par Une autre. Une clé qui déverrouille les portes que tu as refermées derrière toi. Elles ne sont faites que d’air. Ou bien n’ont jamais existé.
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J’ai eu peur pour vous, Gabrielle. Mais puisque vous écrivez, aujourd’hui, je n’ai plus peur. Pourquoi vouloir vous passer d’un tel secours? Et comment nous priver d’une telle beauté? Je préfère considérer ce retour comme une réussite.
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Vos mots me touchent beaucoup, merci.
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Vos mots me touchent beaucoup, merci de tout coeur, Cléo.
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J’ai tellement aimé Brooklyn Strasse que j’attends toujours les Carnets New-Yorkais …
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Le message est passé…
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Je préfère cela 🙂
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Merci, merci.
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Quand tu écris, tu vis. Tu échoues à échouer. 🌹
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Oui, Marcello. La solution était là, dans ces simples mots. Dans ce sens là.
Je vous envoie toute mon amitié.
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Mon amitié aussi, chère Gabrielle🌹
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La girouette donne un sens au courant d’air
les vagues apportent l’écume du temps
les deux vivent de l’air du temps
pendant que d’autres se sauvent en écrivant
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Tout est dit.
Merci Jamadrou.
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Je jubile.
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J’en suis ravie.
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L’écriture est une charge et une libération. On a tous cette envie de cesser de fouiller au fond de nous, mais on sait que ce serait une sorte de mort. Lu, pas lu, qu’importe, c’est ce a quoi on donne naissance qui compte.
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Oui, c’est ça. Ce à quoi on donne naissance qui compte. Le garder en soi, on a beau faire, c’est impossible.
Merci.
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Plus que jamais, il faut laisser couler les mots avant qu’ils ne vous emportent.
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Ceci est parole sage (de sage ?).
Merci Dominique.
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cette reconquête est un acte de poésie : merci pour cette présence !
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Merci pour ces mots si vrais, Julien.
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Oui.
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Comme je le reçois, ce oui !
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Ça me parle tellement, votre texte !! Écrire c’est pulsatile. Comme un battement de cœur.
Biz et amitié 🙂
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Oui c’est vrai. C’est très physique, d’écrire. Très profondément ancré dans les organes. Dans le corps tout entier et pas que là-haut !
Je vous envoie mon amitié, Dom.
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Moi de même, Gabrielle.
Au très grand plaisir de vous lire !
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