©Janina Green
dans la chambre bleue
tu es seule cernée par le silence
mettre de la musique réglerait le problème
le jardin grouille d’oiseaux
mais tu ne les entends pas
impossible d’ouvrir la fenêtre
à cause du froid
tu réfléchis à une musique
en essayant de retrouver le poème
qui t’est venu cette nuit
tu n’en tireras que des lambeaux
ça te déprime un peu
mais c’est toujours comme ça
tu écoutes Emily Loizeau
parce que c’est possible la fenêtre fermée
le poème t’a frappé à l’estomac
comme n’importe quelle angoisse
tu t’es réveillée en sursaut
et vu le marchand de cendres
les mains chargées de poussière
qu’il menaçait de répandre alentour
durant cet intervalle d’incertitude affolante
tu as cherché le souffle de ta compagne
puis secoué son épaule parce que tu ne l’entendais pas
durant cet entre-deux tu as failli mourir
le poème parlait de l’amour
de l’invention de l’amour
il est perdu
Photographie , ©Janina Green , Untitled. Série Vacuum, 1993.
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Si beau, Gabrielle!
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Votre message me touche. D’autant que j’ai encore en tête votre texte « Le ciel change » et cette phrase : « l’orage est un vide qui traverse » voyage encore dans mon esprit.
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Joie, Gabrielle!
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