Sans coupure ! Depuis le fond des âges et jusqu’à la déchirure du temps.
Pensée à la verticale / cœur – ventre – peau – œil – terre - /
Lenteur des mains. Vertige de l’imaginaire. Vestige. Synchronisation parfaite.
Visible et invisible – tout le bazar en dedans / cerise ! Fleur – Rouge – Bleue -
Noire. Forcement. Après le possible et l’aube assombrie – Inimaginable
retour /
Néant plein – œil vide – Des siècles se sont allés dans un décor improvisé -
Revenir au centre du cercle pour sortir au dehors – Émotion de la
langue.
Sauvagerie profonde du songe qui continue pour ensevelir l’âme agitée.
Toi – Moi – Nous – Sous la couche la peine. Enfin ! On met le chemin
sous les pieds.
Au profit de l’air – choses minuscules qui frappent le visage en rayons
d’or.
Pour s’effacer enfin – revenir encore au champ libre de la dérision.
Sans coupure ! entrer dans un espace discontinu où déjà s’emmêlent les branches.
Saut de l’ange – la tête sous le drap - dans l’improbable à n’importe
quel moment.
J’avais mal vu ! Compris. Ensuite et cetera – on ne revient pas à
l’autre soi.
Pénombre découpée d’œil et de chair – sur le banc vide à côté du rosier.
L’escalier et la maison bleue. J’entends le murmure des larmes folles. Larmes.
À quelle heure je reviens ? Silence enragé. Sans transition.
Les yeux en sueur tentent un autre naufrage. Ne pouvant plus du feu et
de la cendre.
Un autre incendie pour les choses humides. Fleuves souterrains d’encre –
mine grise.
Cette profusion d’âme et de peau où le rêve nimbé fait volte-face sous
la paupière.
Sans cadre – débris de lumière à même le sol. C’est la fin de l’histoire
– au début.
Partir en exil pour l’île au-delà du cercle. Obstinément.
Après l’ultime naufrage – l’absence.
Ensuite vient la suite – sur le rocher et la falaise – traces
superposées du destin.
Tant pis. Voilà soudain que l’île n’est plus là. Pendant que tout meurt
– la vie.
Fleur rouge sur page criblée de lettres. Langage abstrait pour la pensée
et le doute.
De tous les futurs projetés, la tête se raidit bizarrement et revient
aux lèvres closes.
D’Amour ou de Rien, la pensée dans le miroir absorbe son image la plus secrète.
Et commence déjà à être autre. Avec toutes les choses enfuies qui
s’unissent pour en finir.
Là où s’unissent les regards quand ils ne regardent plus.
Quand cesse l’éternité et la parole incommunicable dans l’espace où elle tombe. L’Infini.
Dans la fleur, l’île. Rouge – Bleu – Noire. Forcement.
Pour tomber en dedans de je-ne-sais-où. La pensée dévore le corps
et l’obscur alignement.
Ultime échappatoire d'un langage fermé. Revenir à la sensation.
- Sans coupure !
L'ordre inversé des chosesLe site de Paula Braz
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