J’ai vécu
Il m’a été donné
De voir et d’entendre
Je n’ai rien pu faire
De ce que j’ai vu
Je l’ai gardé là
Et cela a ruiné
Ce que je regardais
Ce que mes pas m’offraient
Ce que le jour éclaire
De tant de manières
Je n’ai rien pu faire
De ce que j’ai entendu
Et cela m’a fait regretter
Chaque mot écrit
Chaque phrase lue
Inutiles feuillages
D’arbres destinés
À l’ameublement
J’ai vécu
Je suis restée là
Devant une fleur
Pensant la chose simple
Et sachant que non
Ça ne l’était pas
En une heure seulement
Alors que devant elle
C’est moi que j’observais
Moi que je trouvais belle
Ou peut-être flétrie
Ou dans un de ces états
Intermédiaires
Qui fait entrer
La lumière et les bruits
Alentours
Dans les poumons
Et les écrasent
En une heure
Elle s’est gorgée du feu
De l’astre
Admirablement distant
Et je suis restée là
Cherchant des traces de vie
Derrière mes os
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C’est très très beau. Votre poésie me touche toujours, Gabrielle. Merci.
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Merci beaucoup, Francine.
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Oui, entrevoir encore qu’on a été trop contemplatif quand chercher « les portes de la perception » était de l’amour…
Mais que doit-on faire de cette perception ? Du bonheur pour soi, pas forcément créer…
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Votre interrogation me questionne. Encore plus la réponse que vous y apportez. Pas forcément créer… Difficile pour moi.
Je vous souhaite une belle journée, Denis.
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