Sylvie Germain. À la table des hommes

[Les hommes] érigent des splendeurs, puis les saccagent, ils donnent la vie, en prennent un soin extrême, soudain la foulent aux pieds, retranchent des populations en masse, ils luttent pour la liberté, mais sitôt conquise, ils la renient, s’aliènent à de nouveaux tyrans, ils dévastent la Terre avec une inconscience euphorique et, s’y sentant finalement à l’étroit, ils rêvent d’étendre leur empire dans l’espace cosmique où ils ne manqueront pas de répandre leur pollution, leur violence, leurs méfaits.

37 commentaires sur “Sylvie Germain. À la table des hommes

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    1. C’est vrai que nous avons une propension à détruire nos plus belles créations. La question est pourquoi ? Est-ce notre condition de mortel qui nous pousse la désespérance ?
      Sur ces questionnements sans réponse attendue, je vous souhaite une bonne journée.

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      1. L’hypothèse est intéressante mais avant d’être mort l’homme est d’abord vivant et sa désespérance provient plutôt du fait de ne pas vivre comme il le souhaiterait. Mourir n’est rien pour un soldat de Dieu…Amicalement.

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  1. Bonjour Gabrielle, quand je lis cet extrait mais c’est la vérité vraie, je ne comprends plus l’Homme, on arrive à la fin d’un cycle! Le bien et le mal se côtoient sans filtre, c’est à dire qu’il n’y a plus aucune retenue. Un monde ou moi même j’ai du mal à me positionner, j’ai du apprendre à me protéger envers les médias, de l’Homme aussi, alors je ne veux pas généraliser car il y a de bonnes volontés et d’actions positives mais elles sont étouffées. « ils rêvent d’étendre leur empire dans l’espace cosmique »: mais bien au dessus de la stratosphère, c’est effarant la pollution qui est en orbite terrestre. C’est inquiétant et dramatique. Triste constat. Ceci étant dit, bonne journée ツ

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    1. Je suis tout à fait d’accord avec vos propos. Moi-même ne sais plus où me positionner. Je ne sais même plus si mes actions ont un sens, comme l’écriture par exemple. Et pourtant chaque jour, je tente d’écrire. C’est ce que font les êtres de bonne volonté. Ils ne cèdent pas… Ou cèdent brutalement. Trop de paramètres règlent nos existences, qui échappent à l’individu et réduisent son libre-arbitre. Le désarroi a envahi de nombreux esprits et aujourd’hui il est réduit à sa propre fonction, car nos vies semblent sans issue.
      Votre constat amène de ma part un constat tout aussi amer.
      Lisons, créons, écoutons de la musique, observons la nature, aimons… Cela nous est encore possible et laisse nos esprits libres.
      Très belle journée à vous, Stéphane.

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      1. Un homme n’est pas tous les hommes. Il me semble que celui qui pense qu’il doit s’exonérer des exactions commises par quelques hommes, porte un regard neuf sur le monde et est en voie de le changer.
        Par ailleurs, J’aime beaucoup ce que dit votre poème.

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      2. Mes excuses pour ma réponse tardive à votre commentaire mais je voulais dire par là que moi même partage cette condition d’homme et que les choses sont plus complexes que ne le dit ce poème qui pour moi se veut un hymne aux femmes sans lesquels nous ne serions rien et nous les opprimons jusqu’à leur ôter la vie…
        Comme disait je crois Aragon : « pouvoir regarder dans la même direction »…Je suis d’accord pour franchir ce saut « épistémologique »mais les passions peuvent nous faire faire des folies, hommes et femmes…
        La société matérialiste dans laquelle nous vivons n’aide pas l’épanouissement du couple (Tagore l’évoque déjà indirectement en 1916 !..)
        Bonne nuit maintenant (désolé…)

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      3. Ça serait une très belle chose de regarder dans la même direction, ou alors dans deux directions, que nous saurions partager.
        Merci davoir pris le temps de partager votre reflexion. Ces échanges sont toujours riches;
        Très belle journée.

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  2. Je l’adore. J’étais dans le ravissement en lisant  »Nuit d’ambre » et  »Le livre des nuits », si je ne me fourvoie pas sur les titres. Elle excelle dans la description et les ambiances.

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  3. Les hommes se sentent tellement supérieurs à tout .Au dessus des lois de la nature, du cosmos. Il me semble que l’écriture, la poésie, la contemplation… peuvent nous sortir de ce chaos je crois que Louise Hay disait qu’ il suffisait de changer nos pensées pour que le monde change.

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    1. Oui je le crois aussi. Mais, nombreux sont ceux qui ignorent ce pouvoir de la pensée, ou qui le craignent. Il me semble que notre société craint également « l’être pensant », lui préférant « l’être consommant ». A mon sens, penser c’est résister. Et dans un monde où la guerre est constante, c’est un choix de vie.
      Bref ! Sur ces paroles amères, je vous souhaite une belle journée.

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  4. Triste réalité … Beaucoup n’y croient pas, ou fond semblant … j’avais écrit ceci en 2006:
    Morosité ! …Colère envers l’égoïsme ! …Envers celui qui est paraît-il mon prochain !…

    Ne vois-tu point ta planète qui souffre ?
    Un jour, comme elle tu seras à bout de souffle !…
    Sillonne la campagne et ses vertes prairies,
    Ces immenses forêts, poumons de ta terre,
    Un jour, tu ne les verras plus !…
    Écoute l’oiseau, ce maestro,
    Un jour, tu ne l’entendras plus !…
    Entend et bois l’eau du torrent,
    Un jour, elle ne coulera plus !…
    Regarde la cime des montagnes, les neiges éternelles,
    Les lacs gelés et les falaises de glace,
    Un jour, leur éternité sera fondue !…
    Le poète sera mort depuis longtemps,
    La toile du peintre vide, l’artiste disparu,
    Tu auras vaincu la nature,
    Et peut-être bien l’homme…
    Tu fermes les yeux et penses en égoïste,
    Car tu ne seras plus là ! …C’est l’héritage de tes enfants…
    As-tu pensé ? …Si un jour tu revenais ?…
    Amusant ! …Non ?…

    Bon voyage ! …Et à bientôt !…
    Noël Turo.

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  5. Merci beaucoup d’avoir partagé quand même. J’ajoute que je ne défends pas cette cause, bien au contraire. Je ne fais que constater un état d’esprit qu’en tant qu’Éducateur dans une cité je suis bien placé pour commenter. Amicalement.

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    1. Oui je comprends mieux votre commentaire. Et je comprends ce que vous vivez et constatez a travers votre métier. Il doit être difficile et passionnant et parfois désespérant. Pour ma part, ce monde m’échappe.

      Toutes mes amitiés.

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  6. Bonjour et merci de vous être abonnée à mon site mais je ne peux pas suivre les blogs ou sites d’écriture, poésie ou autre, même si je suis grande fan de poésie. Je viens de fermer mon site poétique justement car j’ai de gros problèmes oculaires et je peux aisément regarder des sites photo mais s’il y a du texte, je fatigue alors pour le moment je ne pourrai pas vous suivre. Croyez que j’en suis désolée.

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    1. Bonjour,
      Ne vous inquiétez pas, je ne me suis pas abonnée à votre site pour que vous vous abonniez au mien en retour. Mais seulement parce que j’ai aimé votre travail photographique. La poésie est aussi dans la manière que l’on a de saisir ce qui nous entoure.
      Je vous souhaite une très belle journée.
      Gabrielle

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